"Si vis pacem, para bellum" est un proverbe latin qui signifie "Prépare-toi à la guerre si tu veux la paix". Dans ces conditions, une paix durable est-elle possible ? Comment la construire ? C’est à cette dernière question que le séminaire sur la paix positive, organisé en octobre 2023 à l’université de Chapel Hill, en Caroline du Nord, par le Comité Inter-Pays du Rotary International a tenté de répondre.
Ce séminaire m'a permis de comprendre les fondements d'une paix durable, notamment à travers les huit piliers de la paix positive. Parmi ces piliers, l'acceptation des droits d'autrui, la libre circulation de l'information et un faible niveau de corruption en sont des fondements nécessaires ; chaque pays doit travailler à ces huit piliers, par des actions cohérentes avec les objectifs. Cela demande du courage, du temps et de la volonté, mais c'est possible. C'est cet espoir que nous devons communiquer autour de nous, à nos familles, à nos amis, à notre entourage, en tant qu'ambassadeurs de la paix et de l'espoir. Avant tout, et avant toute initiative politique, nous sommes tous responsables de la construction de cette paix, par la communication et l'éducation. Enseignons à nos enfants, et aux autres, la gentillesse, la bienveillance et le sourire.
Au cours de ce séminaire, j'ai appris des notions importantes relatives à la paix, comme le pardon, qui est essentiel pour aller de l'avant, et qui ne signifie pas nécessairement l'oubli des événements.
Je suis convaincue que si tout le monde y met du sien, nous ferons de grands progrès dans la compréhension des autres. Cela permettrait de lutter contre la haine, le rejet et l'exclusion. De telles valeurs devraient être enseignées dans les écoles, car l'ouverture d'esprit qu'elles apportent contribuera grandement à la consolidation d'une paix durable.
En conclusion, même si beaucoup reste à construire, notamment au vu de la situation géopolitique actuelle, n'oublions pas de nous recentrer sur les valeurs essentielles, qui sont les fondements de la paix : la bienveillance, le respect et l'amour. Comme l'a dit Patricia SHAFER, intervenante au séminaire et que j'admire beaucoup, "Make an upset a set-up".
Je suis Yasmine ORIF, j’a 35 ans, et j’ai grandi en Algérie durant la guerre civile des années 90 ; je suis donc très sensible à cette notion de paix positive, et j’espère pouvoir contribuer, à mon échelle, à la vulgarisation de ce concept.