pour Article Évènement, Lettre du Gouverneur

S’il est un pilier de la culture rotarienne, c’est bien l’idéal de paix et d’entente entre les peuples, et depuis 1921, date de l’inscription dans ses buts de « l’aide à l’avancement de la paix », le Rotary s’en est fait l’ardent défenseur Il n’est alors pas surprenant que le Rotary ait participé à la rédaction de la charte des Nations Unies à San Francisco en 1945.

L’Europe de son côté voit la création en 1950 du CIP (comité interpays) France-Allemagne premier pas d’un rapprochement par l’amitié rotarienne deux nations qui s’étaient déchirées au cours de deux terribles guerres. Ce n’est pas un hasard si le régime nazi avait interdit les clubs Rotary tout comme le fera le système totalitaire dans toute l’Europe centrale jusqu’à la chute du mur de Berlin.

Mais, bien conscient que si « les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix », le Rotary en 2002 propose des formations qui favorisent la compréhension mutuelle entre les peuples. C’est ainsi que sept centres d’études internationales  pour la paix et la résolution des conflits s’implantent dans les plus grandes universités, et ce sont en 15 ans, un  millier de nouveaux  « ambassadeurs  pour la paix » qui travaillent principalement dans les institutions internationales, les gouvernements, les ONG. Le développement des échanges de jeunes, l’action internationale, le programme polio+ y participent également.

Pourtant, un peu partout dans le monde des conflits meurtriers font rage et ont conduit à déplacer plus de 68 millions de personnes l’année dernière, dont la moitié était des enfants. Comment lutter contre cette omniprésence de la violence ? Notre mouvement lui oppose la culture de la bonne volonté, de l’amitié en acte et en action. Le Prix littéraire des Rotary clubs de langue française depuis trente ans couronne un roman qui met relief les valeurs rotariennes, l’esprit de paix et de tolérance ; il a fait sienne la pensée de Marcel Proust : la lecture est une amitié. Lire, outre que la littérature donne à penser, c’est s’ouvrir à l’autre, apprendre à le connaître, le comprendre, l’accepter dans son altérité. Lire favorise le dialogue en ouvrant nos frontières mentales sur le monde.

Et nous le savons bien, l’esprit de service, la rencontre et souci de l’autre, qu’il soit proche ou lointain, sont l’âme du Rotary et sa meilleure arme pour œuvrer à la paix.

Micheline Bonnet Vice présidente du jury littéraire des Rotary clubs de langue française

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