Le Prix littéraire des Rotary-clubs de langue française a été décerné en l’Hôtel Gray d’Albion de Cannes, le 28 novembre à Céline Bagault pour son roman « Ici commence mon père » (éditions de l’Olivier). La cérémonie a été organisée par les trois clubs de Cannes, sous l’égide du Gouverneur Jean-Pierre Dirick, en présence de Monsieur le maire de Cannes David Lisnard, de Guy Crouvisier, directeur de publication du Rotarymag et d’un public nombreux dont notre gouverneur Anne Gironde.
Célébrer et promouvoir la langue française est un des objectifs de ce Prix littéraire depuis 1989, tant par la composition du jury avec des membres venus des districts français mais aussi du D 9010 (Maghreb) des D 2150 et 2160 (Belgique-Luxembourg), que par le choix des lauréats (canadienne : Antonine Maillet, camerounais : Marc Alexandre, sénégalaise : Fatou Diome, argentine : Laura Alcoba, chinois : François Cheng, belge …). Francophonie oblige !
Dans « Ici commence mon père » Céline Bagault évoque un des fléaux contre lesquels les clubs français se mobilisent avec « Espoir en tête » : la maladie d’Alzheimer. Le père de la narratrice en souffre et un jour, il fugue et disparaît, comme cela arrive parfois. Elle le cherchera en vain. Il lui faudra affronter l’absence, le deuil jusqu’au jour où, six ans après, la dépouille du père est retrouvée, et c’est un nouveau deuil qui commence. Phénomène de société lié au vieillissement, questionnement existentiel de tout un chacun sur la vie, la mort, la finitude, le rapport aux enfants et aux parents, voilà un sujet grave, certes, mais traité avec sensibilité, sans pathos ni pesanteur.
La solidarité, l’empathie, le courage, si proches des valeurs rotariennes dont ce roman est riche, nous engage à une vraie confiance dans l’humanité, à un espoir.