Au Rotary, nous avons la chance de disposer d’un excellent moyen de favoriser le bien-être émotionnel et le bonheur : l’amitié. Les liens que nous tissons peuvent être une immense force de changement. Je le sais par expérience personnelle.
Lorsque des amis membres m’ont proposé pour la première fois de devenir président du club, j’ai hésité. Je bégayais. J’étais terrifié à l’idée de parler en public, mais grâce au soutien et à l’affection des membres du club, j’ai réussi à surmonter ma peur et j’ai trouvé le moyen de m’exprimer avec assurance en public.
Aujourd’hui, je m’adresse régulièrement à des auditoires, parfois composés de plusieurs milliers de personnes, dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle. Les membres du Rotary qui ont croisé mon chemin m’ont aidé à apporter un changement durable en moi.
Cette camaraderie nous donne également le courage et les moyens d’apporter des changements durables dans le monde, et les services de santé mentale ont désespérément besoin d'être améliorés. L'OMS rapporte en effet que les gouvernements ne consacrent en moyenne que 2 % de leur budget santé à la santé mentale, et que seulement 11 % de ces fonds sont alloués aux services publics. Dans certains pays, on ne compte qu’un seul professionnel de santé mentale qualifié pour 100 000 habitants. L'OMS a ainsi appelé à une action stratégique et urgente pour combler ce fossé.
Le Rotary peut répondre à cet appel en sensibilisant ses clubs à la santé mentale, en collaborant avec les systèmes de santé locaux, en finançant la formation des agents de santé communautaires et en soutenant les initiatives qui apportent des soins là où il n’y en a pas. Même de petits investissements dans la santé mentale génèrent d'énormes retombées en termes de productivité, de santé publique et de bonheur.
Alors que nous apportons des changements durables dans le monde, nous ne devons pas oublier de prendre soin les uns des autres. Gordon McInally, ancien président du Rotary International, nous rappelle avec sagesse que nous devons aller au-delà de la simple question « Comment allez-vous ? ». Nous nous devons plutôt demander « Comment allez-vous vraiment ? ».
Alors que nous entrons dans une nouvelle année pleine de nouvelles possibilités, unissons-nous pour faire le bien — pour la guérison, l’amitié et l’accès au bonheur.